Le marché du meuble, salon et literie représente en Europe, 64 milliards d’euros et celui de l’électroménager en Europe est de 27 milliards d’euros.
Les autres principaux biens de consommations (hors hight tech) offrent un marché européen de 30 milliards d’euros : (luminaires, sanitaires céramique, cheminées, décoration, linge de maison, vaisselle, articles de loisirs et sports, bagages, jouets). Aujourd’hui, la plupart de ces biens de consommations sont importés.
Un projet « habitat & loisirs » nécessiterait l’ouverture d’un réseau de plusieurs dizaines de magasins de 1000 m2 à 2000 m2, implantés en villes ou souvent en périphéries des villes de plus de 100 000 habitants mais l’objectif serait de vendre la part la plus importante de la production par Internet avec des prix encore plus attractifs.
L’activité pourrait permettre rapidement la création de plusieurs milliers d’emplois, puis encore plusieurs dizaines de milliers à moyen terme.
Nous ne comprenons guère que votre gouvernement n’ait eu l’idée ou la volonté de doter l’industrie française d’une enseigne « made in France » consacrée à l’habitat. Un tel outil de distribution aurait pu sauver de nombreuses entreprises, fait économiser des dizaines de milliards d’euros de dépenses de chômage en sauvegardant et créant de nombreux emplois, épargnant aussi beaucoup de drames humains.
Nous pourrions réactiver dans la France entière, d’anciens ateliers de 10, 20 ou 200 personnes mais aussi des usines importantes comme la fabrique landaise de sièges et canapés, Capdevielle, qui employait 1200 personnes, mais a dû fermer lorsque les grandes enseignes de la distribution ont préféré s’approvisionner en Chine en mettant parfois en danger leur clientèle avec la vente de canapés toxiques.
Par ailleurs, il est surprenant que l’une de ces enseignes siége aujourd’hui au FSI pour décider de l’attribution aux entreprises, de 20 milliards d’euros de fonds publics.
Cela nous autorise à douter de la pertinence de la distribution de la manne financière du plan de relance qui a parfois profité à des grandes entreprises adeptes de délocalisation et notamment financé de nombreux véhicules fabriqués dans les pays à bas coûts.
Notre concept pourrait s’adapter à la commercialisation de produits agricoles, d’élevage et autres aliments d’origine française
La vente directe par AMAP supprime les intermédiaires pour offrir des produits abordables et de bonne qualité aux consommateurs, et permet à quelques paysans de mieux vendre leurs produits. Sur un modèle proche et afin de juguler la disparition des fermes paysannes, nous pourrions créer une entreprise nationale fonctionnant dans un esprit coopératif qui vendrait avec des marges réduites, dans des points de vente physiques principalement situés dans des villes de plus de 100 000 habitants, la production locale de plusieurs milliers ou dizaines de milliers de petits producteurs de culture maraîchère et d’élevage dont la boucherie, volaillerie, charcuterie, les produits laitiers et tous les autres produits alimentaires transformés artisanalement ou industriellement par des entreprises régionales françaises.
La vente par Internet et la livraison aux consommateurs seraient assurées à partir de ces petits supermarchés régionaux surtout axés sur l’alimentaire situés principalement dans des grandes villes, mais couvrant la plus grande part de la population française.
Francis JOURNOT
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